vendredi 23 mai 2014

Réaliser une biographie médiatique

Le cours de sociologie des médias m'a permis de mieux appréhender le rôle et l'influence des médias dans la société. Le contenu de ce cours est entièrement en anglais. Ainsi, j'ai fait des efforts importants pour pouvoir comprendre ce cours. Le premier travail qui nous a été demandé est de présenter notre propre biographie médiatique. En faisant ce travail je me suis rendu compte de l'évolution rapide des médias et de l''impact qu'ils ont eu dans mon parcours.

Je présente ci-dessous ma propre biographie médiatique.

En 1975 année de ma naissance, Il y’avais que la radio comme média dans mon village, situé dans la région de Thiès au Sénégal. A cette période chaque foyer disposait d’un poste radio qui diffusé presque que des émissions de Radio Sénégal. C’était d’ailleurs la seule station de radio du pays. Cette station qui était basée à Dakar émettait environ dix heures par jour. Il n’y avait pas le téléphone.

C’est au début des années 80 que le premier poste téléviseur est entré dans mon village et c’est le directeur de l’école primaire du village qui en était le propriétaire. A cette période, tous les habitants du village se rassemblaient le soir chez lui pour suivre les émissions. La télévision n’émettait que quelques heures par jour. La première activité que j’ai vraiment suivie à la télévision est la coupe du monde de 1982. Je me souviens de la finale de cette coupe.

Au niveau des écoles primaires, il n’y avait la présence d’aucun média. Cependant, avec le développement de la radio et de la télévision, je commençais de plus en plus à suivre des documentaires et informations au niveau des postes téléviseurs qui devenaient de plus en plus nombreux dans les foyers. Ces documentaires et informations m’ont permis d’avoir un esprit plus ouvert, de découvrir les continents et les pays.

En dehors de la Radio Télévision Nationale du Sénégal (RTS), nous pouvions aussi écouter deux autres chaines de Radio qui permettaient d’avoir l’actualité internationale. Il s’agissait de Radio France International (RFI) et de Africa N°1. C’est deux radio m’ont permis vraiment de compléter mes cours d’histoire et de géographie etc. au lycée. Ces radios ont participé à ma formation en renforçant mon niveau en français mais également en me permettant de mieux connaître la géopolitique du monde.

C’est au début des années 90 que les chaines de télévision étrangères deviennent de plus en plus présentes dans les postes téléviseurs. Mais l’accès à ces chaines était encore très couteux et ce sont les plus nantis seulement qui pouvaient payer des abonnements.

C’est au lycée que j’ai eu la chance de voir pour la première fois un ordinateur. Il s’agissait des ordinateurs de l’administration du lycée. Je n’avais aucune connaissance sur l’usage et le fonctionnement d’un ordinateur.

C’est à l’université en 1995 que j’ai pour la première fois touché à un ordinateur. J’avais réussi le concours d’entrée à l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Je faisais une formation en bibliothéconomie. Dans le cadre de cette formation nous avions la chance de faire un cours d’informatique dès la première année. Ce cours était une chance car nous étions les rares étudiants à avoir ce cours dans notre programme. En ce moment c’est les disquettes qui étaient utilisées pour la sauvegarde des fichiers. En deuxième année, j’avais un cours d’informatique documentaire qui n’a permis de connaître les logiciels documentaires.

C’est à Dakar que j’ai vraiment commencé à suivre des chaines de télévisions étrangères et à visionner des cassettes etc. La télévision et la radio devenaient des médias que j’avais intégrés dans ma vie.

C’est pendant mon premier stage à l’Institut Fondamentale d’Afrique Noire (IFAN) en 1996 que j’ai découvert le minitel. Il s’agissait d’un dispositif acquis par l’IFAN grâce au soutien de la coopération française. En ce moment, les enseignants nous parlaient d’Internet, mais je ne connaissais pas exactement de quoi il s’agissait. Il y avait à cette période à Dakar une structure privée qui s’appelait le « metisacana », qui offrait la possibilité de se connecter à Internet. Le prix de l’heure de connexion était très élevé. Le metisacana était ainsi réservé aux nantis.

Le téléphone devient de plus en plus accessible avec l’émergence des « télé-centre ». Il s’agissait de cabines téléphoniques privées qui étaient disponibles dans les quartiers.

C’est en 1997, après avoir obtenu mon diplôme de bibliothécaire, que j’ai vu pour la première fois un ordinateur et un téléphone portable. Cette découverte, je l’ai faite dans le Cabinet de consultance où j’ai débuté ma carrière professionnelle. C’est un peu plus tard que j’ai commencé réellement à utiliser Internet. C’est au Centre Culturel Français de Dakar où j’ai appris à faire des recherches sur le web et à utiliser la messagerie.

Vers la fin des années 90, le téléphone portable devient très accessible, les chaines de radio et de télévision se multiplient au Sénégal. C’est l’accès à internet qui était encore couteux et difficile.

En 2000, je suis recruté comme responsable de la bibliothèque à l’Alliance Franco-sénégalaise de Ziguinchor. J’avais le privilège de disposer dans mon bureau d’une connexion Internet. C’est ce qui m’a permis de m’inscrire en 2002 à la formation ouverte et à distance qui avait commencé pour la première fois au Sénégal, à l’EBAD. Cette formation qui a duré deux ans m’a permis d’obtenir le diplôme du second cycle de l’EBAD et d’avoir le grade de conservateur des bibliothèques. Cette formation à distance était soutenue par la coopération française qui avait mis à la disposition de l’EBAD des coopérants français.

J’ai effectué en 2003, un stage à la bibliothèque municipale de Saint-Maur-des-Fossés, une ville française. Mon passage à la logithèque de la ville m’a permis de renforcer mes connaissances dans le domaine de l’internet. Après cette formation à distance et le stage en France, j’ai réalisé l’informatisation de la bibliothèque de l’Alliance Franco-sénégalaise de Ziguinchor.

En 2007, j’obtiens un poste à l’Université de Ziguinchor. Je travaille activement dans l’informatisation de la bibliothèque et la création du site web de la bibliothèque surtout pour la mise en ligne de son catalogue.

Pour mieux appréhender le web et bien utiliser les médias, j’achète un ordinateur portable et installe le Wifi dans mon domicile.

En 2010, j’ai obtenu une bourse pour effectuer un stage de quatre mois à l’Université Libre de Bruxelles. Ce stage portait sur l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication dans les bibliothèques universitaires. Ce stage m’a permis de mieux connaître les documents numériques (création, traitement, diffusion), le web, le web 2.0 (notamment les réseaux sociaux) etc.

A mon retour de Bruxelles, le Recteur de l’Université me confie la responsabilité de diriger le Campus numérique qui venait d’être mis en place à l’Université. Avec ce Campus, nous offrons l’accès à Internet, aux documents numériques et proposons des formations en développement web, web 2.0, en conception et mise en ligne de cours etc.

Mon admission au Master AIGEME m’a permis de découvrir le développement des médias notamment avec les possibilités offertes par Internet.

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